Relax et souriante, Julie Merfeld, 21 ans, a embauché un homme de main pour liquider son époux. Mais elle a été piégée par un policier armé d'une caméra cachée.
Détendue comme si elle discutait de ses prochaines vacances, Julie Merfeld, de Muskegon, dans le Michigan, s'enfile dans une voiture et discute avec un tueur à gages. Son idée est de faire assassiner son mari de 27 ans -- accessoirement le père de ses deux enfants -- mais sans le faire souffrir. L'homme de main sera payé 50'000 dollars, une paille par rapport à ce qu'elle doit toucher de l'assurance-vie si elle se retrouve veuve, soit 400'000 dollars
Pour ne pas lui briser le coeur
Si elle a opté pour cette solution expéditive, «une fin propre» comme elle dit, c'est par souci de ne pas le voir souffrir en lui brisant le coeur. C'est aussi pour éviter un divorce douloureux pour tout le monde et sa famille.
Les négociations vont bon train dans la voiture et la jeune femme insiste pour que le crime se fasse en son absence, un jeudi lorsqu'elle travaille, et si possible hors de son appartement pour ne pas faire fuir ses futurs colocataires. Et quand le professionnel lui propose «une balle dans la tête?», elle dit «ok».
La police mise au parfum par un collègue
Mais le crime n'aura pas lieu, heureusement pour le mari. Pas pour la jeune femme, qui a en fait été piégée par un inspecteur de police, qui l'a filmée à son insu. C'est un collègue de la machiavélique jeune femme qui a donné l'alerte.
Julie Merfeld a été arrêtée à l'issue de sa seconde conversation avec le faux tueur, en avril dernier. Il y a quelques jours, elle a plaidé coupable devant les juges. Elle connaîtra le verdict à la fin de ce mois. Quand bien même son mari a plaidé pour que sa femme soit acquittée, elle encourt la prison à vie.